Sigmund Freud Sigmund Freud né Sigismund Schlomo Freud le 6 mai 1856 à Freiberg, Moravie (Autriche, aujourd'hui Príbor, en République tchèque), et mort le 23 septembre 1939 à Londres (Royaume-Uni), est un médecin neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse. Médecin viennois d'appartenance juive, Freud fait la rencontre de plusieurs personnalités importantes pour le développement de la psychanalyse, dont il sera le principal théoricien. Son amitié avec Wilhelm Fliess, sa collaboration avec Joseph Breuer, l'influence de son maître Jean-Martin Charcot et des théories sur l'hypnose de l'École de la Salpêtrière vont le conduire peu à peu à penser autrement que normalement les processus et instances psychiques, et en premier lieu l'inconscient, le rêve et la névrose, le tout se traduisant en une technique de thérapie psychique originale, la cure psychanalytique. Freud regroupe une génération de psychothérapeutes, qui, peu à peu, élaborent ce que sera la psychanalyse, d'abord en Autriche, en Suisse, à Berlin, puis à Paris, Londres et aux États-Unis. En dépit des scissions internes et des critiques émanant de certains psychiatres, notamment, et malgré les années de guerre, la psychanalyse s'installe comme une nouvelle discipline des sciences humaines dès 1920. Freud, menacé par le régime nazi, quitte alors Vienne pour s'exiler à Londres, où il meurt en 1939. Le sociologue Norbert Elias, tout en se distanciant du mouvement des psychanalystes, reconnaîtra sa dette envers Freud, qui avait proposé, selon lui, « le modèle le plus clair et le plus avancé de la personne humaine »1. Le philosophe Paul Ricur le situe aux côtés de Karl Marx et de Friedrich Nietzsche comme étant l'un des trois grands « maîtres du soupçon », de ceux qui ont induit le doute dans la conception philosophique classique du sujet. La « psychanalyse », dont le terme apparaît en 1896, repose sur plusieurs hypothèses et concepts élaborés par Freud. D'abord, l'hypothèse de l'inconscient révolutionne la représentation du psychisme. La technique de la cure, dès 1898 et d'abord sous la forme de la méthode cathartique, avec Joseph Breuer, puis le développement de la cure type, est le principal apport de la psychanalyse. Des concepts, comme ceux de refoulement, de censure, de narcissisme, de moi et d'idéal du moi, ou davantage métapsychologiques comme les pulsions, la première topique et la seconde topique, le complexe d'dipe ou le complexe de castration, entre autres, vont, peu à peu, développer et complexifier la théorie psychanalytique, à la fois « science de l'inconscient », selon Paul-Laurent Assoun , et savoir sur les processus psychiques et thérapeutiques. Le mouvement psychanalytique La psychanalyse dont l'idée a évoluée depuis ses débuts, en 1896, aux derniers exposés de la plume de Freud, en 1930 regroupe trois acceptions selon Paul-Laurent Assoun. Le terme désigne en effet d'abord une certaine méthode d'investigation du psychisme inconscient, mais aussi une méthode de traitement (la cure psychanalytique), et, plus généralement une conception psychologique globale touchant à la conception même de l'homme . « Par la triple voie du personnel, du pathologique et du culturel, c'est de l'insu de l'âme humaine qu'il cherche à devenir l'interprète » De manière davantage exhaustive, le mouvement psychanalytique représente le corpus de théories issues de l'expérience analytique, participant à la conceptualisation de l'appareil psychique. Cette théorie psychanalytique (qui est dite d'orientation psychodynamique au sein de la discipline psychologique), et en dépit de la diversité des approches, se fonde en premier lieu sur l'initiative de Freud et sur la reconnaissance de concepts majeurs tels que : l'inconscient, le transfert, la répétition et la pulsion. Du point de vue de sa méthode d'approche, son objet étant l'inconscient, la psychanalyse est une discipline centrée sur l'observation et non sur l'expérimentation ; elle est donc une « science phénoménale » rattachée à la médecine et à la psychiatrie mais possédant auprès de celles-ci une autonomie toute relative. Depuis ses premiers écrits fondateurs, Freud considère
que la scientificité de la psychanalyse repose sur son objet :
l'inconscient. Or, la plupart des critiques envers la psychanalyse lui
contestent cette qualification de scientificité. Mais elle est,
selon Laurent Assoun, une collection de connaissances et de recherches
ayant atteint un degré suffisant d'unité et de généralité
capable de fonder « un consensus sur des relations objectives découvertes
graduellement et confirmées par des méthodes de vérifications
définies » . Elle est donc considérée par les
freudiens comme une science de la nature car elle repose tout entière
sur des concepts fondamentaux, notamment celui de pulsion (Trieb) . Enfin,
la psychanalyse récuse toute métaphysique . Développement et influence du mouvement psychanalytique Avec sa conception novatrice de l'inconscient, Freud a permis une nouvelle compréhension des névroses et, au-delà, de la psyché. Les travaux historiques d'Ernest Jones et, plus récemment, d'Henri F. Ellenberger rappellent que le concept d'inconscient est antérieur à Freud, mais précisent que ce dernier est un précurseur par sa manière de théoriser l'inconscient, dans sa première topique puis dans la seconde . Le mouvement psychanalytique s'est développé d'abord en référence à Freud et à ses proches partisans, puis en opposition à ses détracteurs, tant internes (Jung, Adler, Rank parmi les principaux) qu'externes (le milieu psychiatrique et médical notamment). Les modalités de formation des psychanalystes se sont formalisées notamment avec son pilier central: l'analyse didactique instaurée pour la première fois à l'Institut psychanalytique de Berlin. Il y eut ainsi plusieurs générations de psychanalystes et, en 1967, ceux dits de la « troisième génération » établissent un retour historique et épistémologique sur ce mouvement. Jean Laplanche et Jean-Bertrand Pontalis isolent ainsi par exemple environ quatre-vingt-dix concepts strictement freudiens à l'intérieur d'un vocabulaire psychanalytique contemporain composé de quatre cent trente termes alors qu'Alain de Mijolla en dresse lui un panorama chronologique précis. Le travail de pionnier de Freud a eu un impact sur de nombreuses autres disciplines ; sur la psychologie en premier lieu, mais aussi sur la nosographie des troubles mentaux, sur la psychopathologie, sur la relation d'aide, la psychiatrie, l'éducation, la sociologie, la neurologie. À un niveau plus général, Freud est également considéré par certains comme ayant été celui qui a délivré la parole sur la sexualité et notamment la sexualité féminine, sujets jusqu'alors méprisés par beaucoup de médecins.
Après la mort de Freud, son héritage est
partagé entre plusieurs écoles, qui entretiennent entre
elles des rapports souvent polémiques, dépendant des postulats
retenus et des spécificités nationalesG 10. Deux types de
courants peuvent être distingués : ceux dits « orthodoxes
», proches du freudisme, et ceux s'en écartant sur des points
fondateurs, les courants « hétérodoxes ». Pendant
la Seconde Guerre mondiale se développe la question de l'analyse
groupale, avec des analystes comme Wilfried Bion. En France, il n'y a
aucune activité psychanalytique pendant l'Occupation d'autre part
et la British Psychoanalytical Society demeure même le seul bastion
de la psychanalyse en Europe à cette époque. C'est en Angleterre
que se déroulent, à partir de 1942, les oppositions entre
Melanie Klein, Anna Freud et le Middle Group. Des associations psychanalytiques
voient cependant le jour dans différents pays, toutes sous l'égide
de lInternational Psychoanalytical Association. En France, La Société
psychanalytique de Paris relaye la psychanalyse freudienne. Le courant
de lacanien s'en écarte jusqu'à la rupture dans les années
1950, notamment à propos l'axiome lacanien comme quoi l'inconscient
serait structuré comme un langage et surtout sur les modalités
de formation des psychanalystes qui, pour Lacan et ses adeptes, diffèrent
radicalement de celles de l'I.P.A. et des associations affiliées.
Avec l'immigration de nombreux psychanalystes d'Europe avant, pendant
et après la guerre, la psychanalyse prend beaucoup d'importance
aux USA, avec lAmerican Psychoanalytic Association (« A.Ps.A.A.
») ou la Self-psychology. L'ego-psychology s'y développe
beaucoup mais aussi les autres courants (freudiens, kleiniens, etc.).
De nombreux psychanalystes développent et propagent leur vision
des conceptions freudiennes, peu ou prou : Juliette Favez-Boutonnier,
Daniel Lagache, Françoise Dolto, Jacques Lacan. Influence de la psychanalyse La psychanalyse a eu une profonde influence sur la plupart des sciences humaines : sur l'ethnologie (avec Géza Róheim et l'ethnopsychanalyse), l'anthropologie et les sciences juridiques (avec le juriste Pierre Legendre), le marxisme (par les tentatives de freudo-marxisme et avec Herbert Marcuse), les sciences politiques, la philosophie (avec Gilles Deleuze et Jacques Derrida), et même sur l'Art (le surréalisme d'André Breton ou de Salvador Dali s'en est largement inspiré). L'influence est également importante dans le champ de l'interprétation artistique ou littéraire. La notion de sublimation et plus généralement la théorie freudienne en art a été reprise par Deleuze et Guattari, René Girard, Jean-François Lyotard, ainsi qu'en esthétique, en histoire de l'art et dans les cultural studies. La notion de psychosomatique a également une importance
dans le milieu médical, avec par exemple Pierre Marty, Michel Fain
et Michel de M'Uzan. Michael Balint met en place les Groupes Balint en
Angleterre, groupe d'échanges et de réflexion entre psychanalystes
et médecins sur leurs pratiques respectives à partir d'études
de cas. En France, la pédiatrie dans son rapport à l'enfant
est particulièrement influencée par la psychanalyse. La
philosophie y voit également un nouveau paradigme ainsi que l'explique
Paul-Laurent Assoun dans Freud, la philosophie et les philosophes, à
travers des personnalités de la pensée comme Jean-Paul Sartre
ou Gilles Deleuze. Principaux concepts freudiens Freud introduit une conception tout à fait neuve de l'inconscient. En effet, depuis longtemps, il avait été remarqué que certains phénomènes échappent à la conscience. Leibniz observe déjà que lorsque l'on passe quelque temps près d'une cascade, on est d'abord gêné par le bruit pour l'oublier ensuite tout à fait. Arthur Schopenhauer décrit l'inconscient avec sa notion de « volonté aveugle ». Novalis est le premier à se servir du mot « inconscient » et les thèses post-romantiques de Karl Robert Eduard von Hartmann avec Philosophie des Unbewussten (Philosophie de l'inconscient) en 1869 mais surtout de Carl Gustav Carus (Psyche, 1851), qui se représente un « inconscient absolu » et un « inconscient relatif », sont souvent citées par les historiens de la psychologie comme étant à la base des travaux de Freud. Freud doit beaucoup à la psychologie expérimentale, et notamment à l'approche de l'hystérie. Les phénomènes d'ivresse ou de transe donnent en effet des exemples d'abolition de la conscience. L'inconscient qu'introduit Freud n'est pas simplement ce qui ne relève pas de la conscience. Par inconscient, Freud entend à la fois un certain nombre de données, d'informations, d'injonctions tenues hors de la conscience, mais il entend aussi l'ensemble des processus qui empêchent certaines données de parvenir à la conscience, et permettent aux autres d'y accéder, comme le refoulement, le principe de réalité, le principe de plaisir, la pulsion de mort. Ainsi, Freud pose l'inconscient comme origine de la plupart des phénomènes conscients eux-mêmes. L'inconscient est donc la « thèse inaugurale de la psychanalyse » . Dans Quelques remarques sur le concept d'inconscient en psychanalyse (1912), Freud se propose de décrire la spécificité du concept. On y trouve une présentation hiérarchique de la notion qui désigne d'abord le caractère ou l'aptitude d'une représentation ou d'un élément psychique quelconque présent à la conscience de manière intermittente et qui semble n'en pas dépendre . Par ailleurs, la notion regroupe la constatation d'une dynamique propre à cette représentation inconsciente, et dont l'exemple historique est l'hystérie. La notion acquiert dès lors son qualificatif de psychique. Un troisième niveau vient ensuite compléter la notion, telle qu'elle est acceptée en psychanalyse : le niveau systémique par lequel l'inconscient manifeste les propriétés d'un système (que Freud désigne par l'abrégé Ubw, « Ics » en français). Les premiers psychanalystes ont pu parler à ce sujet de subconscient, terme vite écarté par Freud comme étant imprécis à expliquer un système existant sui generis . Cette dernière thèse est celle qui a fait acquérir à la psychanalyse sa véritable spécificité.
Dans sa première topique, c'est-à-dire
dans le second modèle théorique de représentation
du fonctionnement psychique proposé en 1920, Freud distingue trois
instances : l'inconscient, le préconscient et le conscient . Dans
la seconde, la topique comprend le ça, le moi et le surmoi, trois
instances supplémentaires fondatrices de la psychanalyse . Le Ça
(Es) est présent dès la naissance, il sagit de manifestations
somatiques. Si le Ça est inaccessible à la conscience, les
symptômes de maladie psychique et les rêves permettent den
avoir un aperçu. Le Ça obéit au principe de plaisir
et recherche la satisfaction immédiate. Le moi (Ich) est en grande
partie conscient, il est le reflet de ce que nous sommes en société,
il cherche à éviter les tensions trop fortes du monde extérieur,
à éviter les souffrances, grâce, notamment, aux mécanismes
de défense (refoulement, régression, rationalisation, etc.)
se trouvant dans la partie inconsciente de cette instance. Le Moi est
lentité qui rend la vie sociale possible. Il suit le principe
de réalité. Le Surmoi (Uber-Ich) existe depuis la naissance
et jusqu'à cinq ans lenfant hérite de linstance
parentale, groupale et sociale, et emmagasine quantité de règles
de savoir-vivre à respecter. Le Surmoi se développe lorsque
le complexe d'dipe est résolu. Du fait des pressions sociales,
en intériorisant les règles morales ou culturelles de ses
parents et du groupe, lenfant, puis l'adulte pratiquent le refoulement.
En effet, le Surmoi punit le moi pour ses écarts par le truchement
du remords et de la culpabilité. La libido et la sexualité infantile Les pulsions sexuelles sont conçues par Freud comme une énergie, qu'il nomme « libido » (« le désir » en latin). Ces pulsions sont susceptibles de maintes transformations et adaptations selon la personnalité et l'environnement . La libido est en effet essentiellement plastique et son refoulement est le plus souvent à l'origine des troubles psychiques alors que sa sublimation explique les productions culturelles, intellectuelles et artistiques de lhumanité. La doctrine freudienne de la libido a souvent été critiquée comme étant un « pansexualisme » matérialiste. Constituant le socle de la métapsychologie freudienne, le concept de libido, décrit dans Trois essais sur la théorie sexuelle (1920) est corrélatif à celui de pulsion. « La théorie de la libido permet [en effet] de prendre la mesure de la complexité de la sexualité humaine, dont le caractère biphasique interdit de la réduire à une fonction biologique », et ce, même si la prise en compte de la fonction de procréation est à considérer. En effet, sa nature est prégénitale et symbolique, et sa fixation conditionne la formation de la névrose . Freud est le premier à élaborer une théorie
d'une sexualité infantile avec, d'abord, la théorie de la
séduction. L'idée de sexualité infantile est surtout
formalisée en 1905 dans l'ouvrage Trois essais sur la théorie
sexuelle, mais elle se fait sur la base des travaux précédents,
en particulier de la théorie de la séduction, abandonnée
en 1897, et par laquelle il démontre la sexualité infantile
à travers son aspect pulsionnel . Il y décrit l'existence
d'une opposition radicale entre sexualité primaire et adulte, marquée
par le primat du génital, et sexualité infantile, où
les buts sexuels sont multiples et les zones érogènes nombreuses,
à tel point que Freud est souvent considéré comme
le découvreur de la sexualité de l'enfant. Progressivement,
entre 1913 et 1923, cette thèse se trouve remaniée par l'introduction
de la notion de « stades prégénitaux », précédant
l'instauration du stade génital proprement dit, et qui sont le
stade oral, le stade anal et le stade phallique. Freud propose ainsi d'expliquer
l'évolution de l'enfant à travers des caractères
pulsionnels d'ordre sexuel qui vont évoluer au travers de plusieurs
stades psycho-affectifs, pour aboutir ensuite à la sexualité
génitale adulte. C'est aujourd'hui une base théorique importante
en psychologie ou en psychiatrie. Les rêves Selon Freud, l'« interprétation des rêves
est la voie royale qui mène à l'inconscient ». Les
rêves sont, dans le modèle psychanalytique, des représentations
de désirs refoulés dans linconscient par la censure
interne (le surmoi). Les désirs se manifestent dans le rêve
de manière moins réprimée qu'à l'état
de veille. Le contenu manifeste du rêve est le résultat d'un
travail intrapsychique qui vise à masquer le contenu latent, par
exemple un désir dipien. En cure de psychanalyse, le travail
repose sur l'interprétation à partir du récit (contenu
manifeste) du rêve. Les associations du patient sur son rêve
permettent de révéler son contenu latent. Le travail du
rêve repose sur quatre procédés . Tout d'abord, le
rêve condense, comme s'il obéissait à un principe
d'économie. En une seule représentation sont concentrées
plusieurs idées, plusieurs images, parfois des désirs contradictoires.
Deuxièmement, le rêve est décentré et le désir
déformé est fixé sur un autre objet que celui qu'il
vise, ou sur de multiples objets jusqu'à l'éparpillement.
Il y a un déplacement de l'accent affectif. Par ailleurs, le rêve
est une illustration (« figurabilité ») du désir
en ce qu'il ne l'exprime, ni en mots, ni en actes, mais en images ; ici
joue le symbole : la représentation substitutive de l'objet et
du but du désir est parfois typique et d'usage universel . Enfin,
le rêve est aussi le produit d'une activité également
inconsciente, mais très proche de l'activité vigile en ce
qu'elle s'efforce de lui donner une apparence de vraisemblance, d'organisation,
de logique interne (ou « élaboration secondaire»). Au niveau épistémologique, le geste de Freud consiste à réintroduire la production onirique dans la psychologie . Il rompt avec l'idée romantique d'un rêve contenant une clé ou un secret et seul le travail du rêve en explique la nature : la production à la fois complexe et immanente de la psyché qui s'apparente à un rébus. Cette théorie des rêves (Traumlehre) est selon Freud ce par quoi la psychanalyse a pu s'élever de simple thérapeutique à une métapsychologie générale du psychisme. En effet, la science du rêve en psychanalyse fonde tout le reste de son édifice théorique : « Le rêve prend sa signification paradoxale en ce qu'il montre l'inconscient à l'uvre chez tout sujet et que, comme prototype normal, il éclaire sur cette autre formation jumelle qu'est le symptôme névrotique» .
« Concept fondamental de la métapsychologie » freudienne, la pulsion (Trieb) a cependant une définition polysémique . À la fois excitation pour le psychique, concept-frontière entre psychique et somatique, elle se définit par une poussée (Drang), un but (Ziel), un objet (Objekt) et une source (Quelle). Elle conditionne la représentation ainsi que l'affect . Les pulsions prennent leur source dans une excitation corporelle et, en cela, elles sont proches de l'instinct. Au contraire d'un stimulus, la pulsion ne peut être évitée ou fuie. Elle demande à être déchargée dans le conscient. Il existe plusieurs moyens de décharger une pulsion : le rêve, le fantasme et la sublimation. Freud distingue d'abord deux groupes de pulsions : celles du moi ou d'auto-conservation et les pulsions sexuelles. Par la suite, et dans ses écrits les plus tardifs, il distingue deux autres principaux types de pulsions : la pulsion de vie (l'« éros ») et la pulsion de mort (le « thanatos ») . Éros représente lamour, le désir et la relation, tandis que Thanatos représente la mort, les pulsions destructrices et agressives. Thanatos tend à détruire tout ce quÉros construit (la perpétuation de lespèce par exemple). Le masochisme en est un exemple typique . Le refoulement (Verdrängung), « pierre d'angle
» de la psychanalyse, est aussi le concept le plus ancien de la
théorie freudienne. Dès 1896, Freud repère un mécanisme
de défense primaire, qu'il assimile ensuite à la censure
et qui structure a priori le moi et, de manière générale,
le psychisme. Le refoulement est à la fois refus d'une pulsion
et action psychique de maintien de cet écart. Frontière
entre le conscient et l'inconscient, la « clause de censure »
atteste aussi que l'inconscient est bien « travail » et processus,
et non principe seul . Le complexe ddipe « Le complexe d'dipe est sans doute le mot le plus célèbre du vocabulaire psychanalytique, celui qui sert le plus sûrement à désigner le freudisme » . Issu de l'expérience pratique, Freud théorise le complexe d'dipe dans sa première topique. Celui-ci est défini comme le désir inconscient d'entretenir un rapport sexuel avec le parent du sexe opposé (inceste) et celui d'éliminer le parent rival du même sexe (parricide). Ainsi, le fait qu'un garçon tombe amoureux de sa mère et désire tuer son père répond à l'impératif du complexe d'dipe . C'est dans la lettre à Wilhelm Fliess du 15 octobre 1897 que Freud évoque le complexe. Pour Freud, la structure de la personnalité se crée en rapport avec le complexe ddipe et la fonction paternelle. Le complexe ddipe intervient au moment du stade dit « phallique ». Cette période se termine par lassociation entre la recherche du plaisir et une personne extérieure, la mère. Le père devient le rival de lenfant ; ce dernier craint dêtre puni, en conséquence de son désir pour la mère, par la castration par le père. Lenfant refoule donc ses désirs et alimente son Surmoi, avec la naissance en lui de la culpabilité et de la pudeur, entre autres et au moyen du complexe de castration .
Sexualité infantile et Scène primitive.Selon Freud, tel qu'il le décrit dans son essai « L'Organisation génitale infantile » (1923), l'élaboration du complexe d'dipe représente une étape constitutive du développement psychique des enfants. Le désir envers la mère trouve en effet son origine dès les premiers jours de la vie et conditionne toute sa psychogenèse. La mère est, d'une part, la « nourricière », et, d'autre part, celle qui procure du plaisir sensuel, via le contact avec le sein et à travers les soins corporels. L'enfant, qu'il soit fille ou garçon, en fait donc le premier objet d'amour qui restera déterminant pour toute la vie amoureuse. Cette relation objectale est ainsi investie de sexualité. Cet amour d'objet se déploie donc en cinq « phases » libidinales qui trouvent aussi leur origine dans la constitution de la part de l'enfant de la scène primitive. La notion de « phase » ou de « stade » n'est pas à prendre au sens littéral. Elle signale la primauté d'une zone érogène particulière mais n'implique pas que le processus se déroule de manière mécanique et linéaire. Tout au plus peut-on admettre qu'une phase succède à l'autre dans l'ordre décrit. Le complexe d'dipe se déploie donc à travers ces phases en fonction de leurs propriétés propres qui s'enchevêtrent pour constituer un agrégat de pulsions, nommé « complexe » d'dipe qui, pour les freudiens, trouve son apogée vers l'âge de 5 ans. Freud aboutit à cette déduction en étudiant le cas dit du « petit Hans »Freud . Le schéma des stades psycho-affectifs suit donc une progression déterminée : Stade oral Jusqu'à 18 mois La « phase orale » constitue l'organisation psychique du premier lien. La nourriture qui passe par la bouche est en effet la première origine de sensualité. Le plaisir produit par les zones érogènes s'étaye sur ce lien vital puis s'en éloigne, par exemple lors des préliminaires sexuels des adultes. On différencie la « phase orale de succion » de la « phase orale de morsure » qui inaugure une manifestation d'agressivité reposant sur l'ambivalence inhérente à la relation d'objet. Pour les kleiniens, le complexe d'dipe se manifeste déjà à cette phase orale et son déclin intervient lors de l'avènement de la position dépressive. Ensuite, la « phase anale », allant de 1 à 3 ans environ, est liée au plaisir de contrôler ses voies dexcrétion. La « phase phallique » (ou « génitale infantile »), de 3 à 6 ans environ, est liée à la masturbation. Elle connaît l'émergence puis le conflit dipien dans sa phase la plus aiguë. La « phase de latence » s'étale ensuite de 6 ans à la pré-adolescence, et correspond au déclin du complexe d'dipe par le refoulement des pulsions sexuelles qui sont mises au service de la connaissance (ou « épistémophilie ») qui dure jusqu'à l'adolescence et qui est permise par le processus de sublimation. Là encore, il faut considérer que ce déclin, cette « latence », est toute relative et peut varier selon les individus, les circonstances et les moments du développement.
La cure psychanalytique, communément nommée
« psychanalyse », ou encore « cure type », désigne
la pratique psychothérapeutique élaborée par Sigmund
Freud puis par ses successeurs et inspirée de la talking cure de
Joseph Breuer. La praxis psychanalytique a été peu à
peu distinguée par Freud de la méthode cathartique et de
l'hypnose . Ce vocable s'applique plus largement à toute une série
de traitements plus ou moins dérivés de la psychanalyse
au point que Jean Bergeret parle d'abus de langage fait par certains de
la qualité de « psychanalyste ». Vers la fin de sa
vie, Freud lui-même revient sur l'efficacité de la cure,
rappelant que la psychanalyse est avant tout savoir . De nature transférentielle,
elle repose sur les associations libres et part du symptôme (dont
la névrose est la manifestation générale) pour arriver
à sa source, la pulsion refoulée. Ce contenu censuré
doit parvenir à la conscience du malade. La psychothérapie psychanalytique met en uvre
tous les concepts dégagés par Freud, et en particulier ceux
de « libre association » et de neutralité (l'analyste
doit laisser les idées spontanées du patient s'exprimer,
il doit écouter sans rien dire - et encore moins faire - qui ne
perturbe les associations de l'analysant) et d'« attention flottante
» (l'attention de l'analyste de doit pas se focaliser sur un élément
ou un autre du discours de l'analysant mais rester attentif aux éléments
inconscients qui pourraient surgir) . Par ailleurs, le cadre éthique
repose sur la sincérité du patient ainsi que sur l'engagement
du psychanalyste à la neutralité et à la bienveillance
. Lunique but de lanalyse est donc, par le travail élaboratif
du patient, le travail interprétatif du psychanalyste de supprimer
le refoulement qui crée la répétition ; mais l'analysé
ne peut prendre conscience du refoulement que si, auparavant, a été
supprimée la résistance qui le maintientFreud 10. Freud réalise sa première analyse avec
Dora, de son vrai nom Ida Bauer. C'est par l'analyse de deux de ses rêves
qu'il peut dénouer le drame familial, Dora nourrissant des fantasmes
sexuels handicapants . Mais, en raison du transfert qui s'opère
sur sa personne, Freud échoue à guérir durablement
Dora. Il ne reconnaît que plus tard, dans un post-scriptum , qu'il
n'a pas su se rendre compte qu'il était l'objet transfériel
de sa patiente amoureuse. Le cas Dora est écrit de décembre
1900 à janvier 1901 mais Freud ne publie son Fragment d'une analyse
d'hystérie que quatre ans plus tard. Freud accueille ensuite en
analyse Ernst Lanzer, surnommé « l'homme aux rats ».
Cette cure lui fournit un matériel clinique inégalé,
notamment dans l'étude de la névrose obsessionnelle. Le
patient entretient en effet une culpabilité suite à une
punition paternelle pour s'être masturbé . Un troisième cas fondateur de la pratique psychanalytique
est celui d'Herbert Graf, surnommé « le petit Hans ».
Ce dernier n'a cependant pas été analysé par Freud
. L'enfant souffre d'une phobie du cheval, lié à un figement
psychoaffectif au niveau du complexe d'dipe. Grâce à
la compréhension de ce schéma psychique, Hans est guéri
de ses fantasmes. Un quatrième cas est célèbre en
littérature psychanalytique : celui de Sergueï Pankejeff,
dit « l'homme aux loups » . Enfin, avec le président
Schreber, Freud examine les délires psychotiques et paranoïdes
présents dans Mémoires dun névropathe du magistrat
. Les conceptions de Freud Freud renonce progressivement à faire de l'homosexualité
une disposition biologique ou une résultante culturelle (contesté
par Eytan Dery[réf. nécessaire]), mais l'assimile plutôt
à un choix psychique inconscient28. En 1905, dans Trois essais
sur la théorie sexuelle, il parle d'« inversion »,
mais, en 1910, avec Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci,
il renonce à ce terme pour choisir celui d'« homosexualité
». Dans une lettre datant de 1919 écrite à la mère
d'une jeune patiente, Freud explique : « l'homosexualité
n'est pas un avantage mais ce n'est pas non plus quelque chose dont [on]
doit avoir honte, ce n'est ni un vice ni une dégradation et on
ne peut pas non plus la classer parmi les maladies » . Cependant,
des contradictions existent dans l'ensemble de l'uvre freudienne
et l'homosexualité adulte y est présentée tantôt
comme immature par blocage de la libido au stade anal, tantôt comme
repli narcissique ou encore comme identification à la mère.
Freud a pu également affirmer que l'homosexualité résulte
d'un « arrêt du développement sexuel » . Elle
ne nécessite cependant ni cure, ni traitement pour les homosexuels
conscients de leur spécificité. Elle est toutefois intriquée
avec la névrose du sujet. Les homosexuels qui, au contraire, culpabilisent
peuvent être guéris de la souffrance qu'ils ressentent en
général, au même titre que les hétérosexuels
. Enfin, dans une note de 1915 aux Trois essais sur la théorie
sexuelle, il explique également que « la recherche psychanalytique
soppose avec la plus grande détermination à la tentative
de séparer les homosexuels des autres êtres humains en tant
que groupe particularisé. [
] elle apprend que tous les êtres
humains sont capables dun choix dobjet homosexuel et quils
ont effectivement fait ce choix dans linconscient » . «
Ni Sigmund Freud, ni ses disciples, ni ses héritiers ne firent
de l'homosexualité un concept ou une notion propre à la
psychanalyse » . La question de l'homosexualité a divisé
les psychanalystes. Elle a même pu devenir taboue au sein de certaines
institutions psychanalytiques. Selon le critique Didier Eribon, la raison
est que les psychanalystes partagent un « inconscient homophobe
» ; pour Daniel Borrillo, Freud et certains psychanalystes feraient
uvre d'homophobie en classant l'homosexualité parmi les «
inversions » . Freud avait utilisé l'expression de «
variante de l'organisation génitale de la libido » pour la
caractériser. Culture et nature Pour Freud, la culture désigne l'ensemble des institutions qui éloignent l'individu de l'état animal . Elle désigne les pensées, la raison, le langage, les sciences, les religions, les arts, tout ce qui a été créé par l'être humain. La nature correspond aux émotions, aux instincts, pulsions et besoins. Lêtre humain lutte en permanence contre sa nature instinctuelle et ses pulsions, qu'il tente de réfréner afin de vivre en société, sans quoi légoïsme universel amènerait le chaos. Pourtant, Freud opère une confusion constante dans ses écrits entre la civilisation d'une part et la culture (Kultur) d'autre part . Son processus de développement s'assimile à celui de la psychogenèse. Ainsi, plus le niveau de la société est élevé, plus les sacrifices de ses individus sont importants. En imposant la frustration sexuelle surtout, la civilisation a une action directe sur la genèse des névroses individuelles. L'homme occidental en particulier n'est pas heureux et le texte de 1929, Malaise dans la civilisation, soutient la thèse que la culture est la cause principale de névrose et de dysfonctionnements psychiques . Par les règles claires quelle lui impose, la culture protège l'individu, même si elle exige des renoncements pulsionnels conséquents. Ces contraintes peut expliquer quil existe une rage et un rejet souvent inconscients vis-à-vis de la culture. En contrepartie, la culture offre des dédommagements aux contraintes et sacrifices qu'elle impose, à travers la consommation, le divertissement, le patriotisme ou la religion . Dans l'essai « Une difficulté de la psychanalyse
» publié en 1917 , et dans ses conférences d'introduction
à la psychanalyse, écrites pendant la Première Guerre
mondiale, Freud explique que l'humanité, au cours de son histoire,
a déjà subi « deux grandes vexations infligées
par la science à son amour propre » . La première,
explique-t-il, date du moment où Nicolas Copernic établit
que « notre Terre n'est pas le centre de l'univers, mais une parcelle
infime d'un système du monde à peine représentable
dans son immensité ». La deuxième, selon lui, a lieu
quand la biologie moderne et Darwin au premier chef «
renvoya l'homme à sa descendance du règne animal et au caractère
ineffaçable de sa nature bestiale ». Il ajoute : «
La troisième vexation, et la plus cuisante, la mégalomanie
humaine doit la subir de la part de la recherches psychologique d'aujourd'hui,
qui veut prouver au Moi qu'il n'est même pas maître dans sa
propre maison, mais qu'il en est réduit à des informations
parcimonieuses sur ce qui se joue inconsciemment dans sa vie psychique
» . Se disant « incroyant », en dépit de sa culture juive, Freud est critique vis-à-vis de la religion et estime que lêtre humain y perd plus quil ny gagne par la fuite quelle propose. Selon lui, lhumanité doit accepter que la religion nest quune illusion pour quitter son état dinfantilisme, et rapproche ce phénomène de lenfant qui doit résoudre son complexe ddipe : « ces idées [religieuses], qui professent dêtre des dogmes, ne sont pas le résidu de lexpérience ou le résultat final de la réflexion : elles sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de lhumanité ; le secret de leur force est la force de ces désirs. Nous le savons déjà : limpression terrifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin dêtre protégé protégé en étant aimé besoin auquel le père a satisfait » . S'appuyant sur les thèses de Charles Darwin, en 1912, dans Totem et Tabou, Freud explique que l'origine de l'humanité se fonde sur le fantasme d'une « scène primitive » dans laquelle a lieu le meurtre primitif du père comme acte fondateur de la société. Les hommes vivaient ainsi en hordes grégaires, sous la domination d'un mâle tout-puissant, qui s'appropriait les femmes du groupe et en excluait les autres mâles. Ces derniers commettent alors le meurtre du « Père primitif », meurtre qui explique ensuite le tabou de l'inceste comme élément constitutif des sociétés. Thomas Mann fait l'éloge de Totem et Tabou, il écrit : « [ce livre] nous incite plus qu'à une simple méditation sur l'effroyable origine psychique du phénomène religieux et sur la nature profondément conservatrice de toute réforme ». Dans Malaise dans la civilisation, Freud décompose ainsi l'évolution de l'humanité en trois phases : une phase animiste caractérisée par un narcissisme et un totémisme primaires, une phase religieuse marquée par la névrose collective et enfin une phase scientifique dans laquelle prédomine la sublimation. L'occultisme et la parapsychologie n'ont guère intéressé Freud. Positiviste, il y voit une régression à l'état animiste. Dans Considérations actuelles sur la guerre et la mort (1915), Freud explique ainsi que la croyance dans les esprits est une réaction devant la mort. Cependant, plusieurs événements vont relativiser son opinion. Au début de sa rencontre avec Carl Gustav Jung, le 25 mars 1909, les deux hommes se retrouvent seuls pour évoquer l'intérêt des phénomènes para-psychologiques en psychanalyse. Freud refuse d'y voir des matériaux à exploiter, méprisant cet intérêt de Jung. Il y a alors des craquements soudains dans la bibliothèque de Jung, qui, peu surpris, annonce à Freud qu'il s'en produira de nouveau. En effet, peu de temps après, un nouveau craquement se fait entendre ; Jung note que Freud en est alors particulièrement effrayé, et depuis ce moment il nourrit une profonde méfiance envers le psychiatre suisse. L'étude de Christian Moreau revient sur des textes de Freud dans lesquels il témoigne d'une certaine perplexité pour les phénomènes limites et notamment pour la télépathie. Chronologie rapide 1856 : naissance à Freiberg en Moravie, actuelle
République tchèque. uvres En français, les traductions sont éparpillées entre plusieurs éditeurs ; Payot, Gallimard, PUF, Alcan. Depuis 1988, les Presses universitaires de France publient la traduction, uvre collective sous la direction scientifique de Jean Laplanche, des uvres complètes de Freud / Psychanalyse69, seize volumes publiés à ce jour. Cette traduction est controversée, du fait de ce que Laplanche définit comme « une exigence de fidélité au texte allemand », mais que ses contradicteurs voient comme un exercice formaliste, comportant des néologismes qui rendent la compréhension difficile70. Le volume Traduire Freud (1989) tente d'expliquer et de justifier les principes auxquels se réfère cette grande entreprise d'une nouvelle traduction des uvres complètes de Freud en France. En allemand, dix-sept volumes sont parus entre 1942 et 1952, intitulés Gesammelte Werke. En anglais, vingt-quatre volumes paraissent entre 1953 et 1974 sous le titre de Standard Edition. Toutes deux font actuellement autorité. En 2010, la situation des traductions des uvres change radicalement puisque ses écrits sont tombés dans le domaine public. Actuellement, plusieurs maisons d'éditions reprennent, rééditent ou font retraduire les différentes oeuvress de Freud ce qui fait que certaines sont considérées comme meilleures lorsqu'elles sont faites par tel ou tel traducteur et donc telle ou telle maison d'édition. Le parit pris de l'équipe des PUF et des traductions dirigées par Laplanche est donc largement remis en cause ce qui fait qu'on ne peut plus considérer que leur édition est celle de référence. Les principaux écrits de
Freud traduits en français sont présentés ci-dessous,
avec la première année de publication en langue allemande
entre parenthèses : uvres complètes de Freud, vol. I
à XVIII, Presses Universitaires de France, 1998 |
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