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A travers l'Être tout d'abord, la
divinité et les mondes de lumière ensuite, le plan mental,
émotionnel et enfin physique, la Vie expérimente d'innombrables
formes de vies. Les souvenirs de l'éternité de la vie, d'une joie sans cause et d'un amour sans bornes hantent toutes les expériences. Qui désire mourir ou souffrir? Si la conscience s'habitue aux confins particuliers de chaque expérience, elle se souvient toujours avec quelque nostalgie de sa nature éternelle et illimitée. Elle projette son espoir de retrouver cet infini dans chaque expérience finie. L'aspiration qui brûle dans le cur
du saddhaka, du guerrier de lumière, du croyant, du disciple, du
chercheur, c'est cette quête de l'espace infini. Une infinité de limites. La morale, l'économie, la religion,
il
n'existe aucun domaine de l'expérience individuelle ou collective
qui échappe aux limites, aux conventions, aux normes. L'éducation
est le processus par lequel les normes et limites sont transmises de génération
en génération. Les normes et les limites constituent
des cadres qui permettent de stabiliser une expérience particulière.
Les individus dans chaque collectivité se construisent un réseau
de structures pour expérimenter telles ou telles lignes énergétiques
bien précises. La réalité n'a d'autre solidité
que celle apportée par cette adhésion collective à
son existence. Et donc l'élève trouve
un maître à sa mesure et la question trouve une réponse
reflétant son degré d'aspiration à la vérité. L'attachement que nous nourrissons à
nos limites présentes nous retient à notre niveau d'expérience.
La peur des conséquences favorise le status quo. La peur de la
mort, de notre ombre et du changement, la peur de l'infini de notre propre
lumière et notre propre amour est ce qui nous préserve dans
l'expérience présente. Comment retrouver l'infini au milieu
du fini ? Le plus grand message d'espoir c'est qu'en
fait l'infini n'est jamais perdu. La couche de diamants sur et dans la
quelle tout repose ne perd jamais son éclat et n'est jamais ternie
par les circonstances. Chaque Yin rencontre son Yang et le cercle
reste parfait. Il n'y pas de hasard mais des réponses, des retours
de manivelles : poussez le Yin et vous déplacez le Yang. Il est possible de laisser couler la vie dans l'espace plutôt que de plier l'espace à nos limites présentes. Lorsque cette possibilité émerge, la Vie reprend ses droits et nous les offre. A chaque moment la Vie propose à
la vie de se souvenir.
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