![]() Cri$€ Financièr€ €t cri$€ d€$ Va£€ur$ Les Euro Mous Préparés par la
BCE Peut-on encore ignorer que ce sont nos valeurs qui sont en crise autant que le système financier qui fut construit sur celles-ci? Allons-nous préserver à tout prix l'équilibre actuel ou saisir l'occasion de revoir ces valeurs et en corollaire le système monétaire ? Les "produits financiers toxiques" ne sont pas le seul problème. Le système financier actuel dans son entier est toxique. Il ne suffit plus de nettoyer le marché de quelques produits toxiques et d'instituer quelques nouvelles règles pour trouver la sérénité. Maintenir le status quo du système le plus longtemps possible est la préoccupation centrale des acteurs politiques et économiques en place et, soyons francs, de la majorité des épargnants en occident. Personne n'aime généralement le changement synonyme d'incertitudes. Personne ne veut perdre son pouvoir: pouvoir politique, pouvoir économique, pouvoir d'achat. Personne ne désire voir s'évaporer en quelques semaines le résultat du travail d'une vie. En supposant que les mesures prises dans l'urgence arrivent à stabiliser le système monétaire pendant un moment encore, il est indispensable de remettre simultanément en question les fondements-mêmes de ce système vacillant. Il n'est plus suffisant d'ajuster légèrement les paramètres. Quelques points en moins aux taux directeurs de base de la FED ou de la BCE ne suffiront plus à équilibrer le système. Le système monétaire mondialisé traverse une crise de confiance et une crise d'identité, pas seulement une crise financière. Une réflexion de fond, accompagnée d'une éducation sur la manière dont le système monétaire fonctionne s'impose. La création de l'argent et sa multiplication sont des sujets aussi tabous que le sexe. (Ici quelques textes expliquant l'origine de l'argent et ici un texte expliquant les aberration du système monétaire actuel). Préférer les liens aux biens, l'être à l'avoir, le respect à l'exploitation. Cultiver l'unité, la solidarité plutôt que la séparation. Reconnaître et répartir l'abondance plutôt que d'entretenir la peur du manque. Privilégier la croissance de la conscience, l'éducation, l'ouverture du coeur. Abandonner le mythe d'une croissance économique infinie. Faire évoluer le système d'éducation visant seulement l'intégration dans le système économique. Favoriser la croissance de la richesse locale dans des communautés dotées de monnaies alternatives propres. Abolir l'usure et l'intérêt positif. Mesurer le progrès non plus par la croissance du PIB mais par des indicateurs de la richesse intérieure et du développement du bien être collectif. Voici quelques pistes de réflexion. Il est temps de donner corps à une société plus humaine. Octobre 2008. Qui d'abord? Sommes-nous victimes de ce système ou responsables car nous le cautionnons? Pouvons-nous vraiment brandir le poing vers un système dont les responsables sont élus démocratiquement? Bien sûr nous pourrions discuter des manipulations autour des votes. Y a t-il vraiment un choix, ou un semblant de choix entre des candidats fondamentalement acquis au système en place, avec quelques nuances? Nous avons appris à mettre notre confiance dans les représentants du peuple, les gouvernements, les chambres etc... Le modernisme représente certes un pas en avant hors des dictatures et de son cortège d'injustices. Il est probable que de se plaindre et de déléguer ne suffise plus à faire changer un système que nous nourrissons chaque jour par nos non-choix ou notre inertie. Et notre tièdeur est une grande partie du problème actuel. Facile: ce sont eux les responsables, les filous, gredins et autres banksters; nous sommes les victimes. Mais nous leur avons abandonné notre pouvoir individuel. Et les états eux aussi ont abandonné leur pouvoir monétaire aux structures transnationales. L'Etat ne peut plus battre sa propre monnaie sans intérêts mais doit passer par les banques centrales. Et les individus ne peuvent plus créer leur propre richesse par le travail, par exemple dans l'échange. Il existe pourtant des systèmes d'échanges et des monnaies complémentaires mais à une échelle fort réduite. Comment peut-on imaginer sortir de cette situation sans reprendre en mains notre propre destinée? Reprendre en mains ses responsabilités dans une société qui nous a appris à déléguer n'est pas chose simple. Une rééductation est nécessaire: oui, nous savons ce qui est bon pour nous et nous disposons de suffisament de ressources pour créer des solutions locales. Créer
des communautés intentionelles locales qui reprennent en mains
leur destinée économique, mais pas uniquement, leur croissance
intérieure d'abord. Créons des biens mais surtout des
liens !
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