Stress au boulot
Stress à domicile
Stress au lever
Stress au coucher...
Reconnaissez-vous ce tableau?
Quand les frictions augmentent, il arrive un moment où
la température intérieure arrive à un seuil. "Ca"
éclate, "ça" casse. La coupe est pleine; le
vase déborde.
Les personnalités introverties prennent tout sur elles: dépression nerveuse, épuisement, maladies auto-immunes. Les personnalités extraverties évacuent la pression sur tout ce qui bouge, l'automobiliste voisin, la compagne, la première bonne ou mauvaise cause à défendre... et finissent éventuellement par se faire violence autrement.
S'il semble inutile de s'étendre longuement sur les conséquences douloureuses d'une telle pression intérieure, pourquoi laisse t'on alors grimper ainsi le thermomètre sans réagir?
C'est inconscient !
Voilà la réponse toute simple à ce paradoxe. Le vase se remplit sans que l'on s'en aperçoive. La température monte mais il faut qu'elle atteigne un certain niveau avant d'être perçue consciemment.
Passé ce seuil, l'émotion apparaît, irrépressible, forte, 'plus forte que soi'. Passé ce seuil, les jugements apparaissent. Le responsable de la crise est forcément le dernier événement qui a contribué à remplir le vase, le dernier quidam que l'on a croisé. Et passé ce seuil, la réaction n'est plus contrôlable.
Une fois la tension reconnue et exprimée (contre soi-même ou contre le monde), le processus de mise au placard et de camouflage reprend sa place. Que ce soit par le divertissement ("viens donc boire un verre, manger quelque chose, regarder un bon film; ça te changera les idées") ou par la répression ("ce n'est pas digne de moi/de toi, c'est dangereux, c'est insupportable, ...") la 'crise' est 'évacuée' le plus rapidement possible. La tension est à nouveau étouffée, reléguée dans l'inconscient. Le vase est à nouveau prêt à se remplir. La réaction contre soi-même ou contre le monde s'installe petit à petit et devient la réponse naturelle et "normale" aux stimulations de la vie.
